#21 – Vous reprendrez bien un petit chou ?

Un petit chou, cela vous dirait ? Mon premier roman autoédité est toujours disponible et il est à croquer ! Malheureusement, suite à quelques petits soucis sur Amazon KDP pour lesquels je ne parviens à obtenir aucune réponse (j’ai pourtant écrit à Jeff en personne), il ne s’offrira ce Noël qu’en Kindle mais oui, un Kindle, cela s’offre très bien, surtout un 21 décembre quand on n’a plus le temps de courir faire les boutiques. Alors craquez pour Julia, Antoine et Sophie, ces parents un peu débordés qui jonglent entre boulot et enfants. Ça vous parle ? Un livre très humoristique sur la vie des parents d’aujourd’hui… Vous y trouverez aussi une petite serveuse de café, Alice, qui travaille au Lapin Blanc, celle-là même qui deviendra l’héroïne de La Flamme et le Papillon ! Autant de bonnes raisons de déguster ce petit chou à la couverture craquante ! Pour commander, c'est par ici: http://bit.ly/petitchou #aurelietramier #instabook # bookstagram #livre #lecture #offrir #calendrierlivresque #ideescadeaux #noel #vousreprendrezbienunpetitchou #amazonkdp #amazon #kdp #kindle #autoedition #humour #parentalite #parentsdebordes

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Les deux BN

Chère maîtresse,Il n’y a rien que j’aime tant que les différences culturelles.Crèche : la mère allemande a une patience d’ange. Elle ne s’énerve jamais et a tout son temps. La mère française lui jette un regard entendu : ses enfants, eux, seront bien élevés. La mère allemande accourt à 15h pour récupérer son enfant, s’excusant d’arriver si tard. La mère française libère la nounou à 19h, s’excusant de partir si tôt.Goûter : la mère allemande donne des saucisses, du poivron, des concombres, du fromage et du radis. On goûte toutes les deux heures. En supplément, la maîtresse reçoit tous les jours un panier de crudités à partager. Les enfants ont une gourde et peuvent boire à longueur de journée. La mère française donne deux BN.Cantine: le collège est jusqu’à 14h sans pause. La mère française demande quand son ado va déjeuner. Tout le monde la regarde, étonné. La mère française est outrée.Vêtements : la mère française raffole des jupes à paillettes, des collants à nœuds et des souliers vernis. La sortie d’école est un ravissement car les petites filles ont cet art de ne pas se salir. La mère allemande la regarde en riant, mais bon sang, à quoi ça…

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364 dodos

Chère maîtresse, C’est aujourd’hui le 23 mai tant attendu. 364 jours que nous comptons les dodos… Aujourd’hui, mon tout-petit a 7 ans. Sans doute est-ce une plaisanterie… Lui ne voit pas le problème, il a eu du mal à s’endormir et s’est réveillé aux aurores. Pour une fois, il n’a pas été en retard pour partir à l’école. Mais oui, parce qu’aujourd’hui, c’est tellement mieux d’être en classe avec les copains qu'à la maison avec une maman désespérée de le voir grandir si vite. Là-bas, il sera le roi de la journée, surtout ici, en Allemagne, où on fait sauter l’heureux élu sur sa chaise, porté par les maîtresses, et où on le couronne. J’ai attaché un ballon à son cartable, j’ai vu que ça se faisait. Comme cela, il sera impossible à manquer. Il est parti fier comme Artaban, le sourire grand comme une banane, les yeux dans les étoiles, oubliant un peu de me dire au revoir. Ce soir, quand il reviendra, je le trouverai changé. Grandi. Assagi. Raisonnable, peut-être, n’est-ce pas ce que l’on dit ? Ou peut-être au contraire, ne retrouverai-je que lui, ses yeux comme des bouts de ciel et ses dents écartées... Comme tous…

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Mes voisins les Boudhistes

Chère maîtresse, Mes voisins sont des moines bouddhistes. Si si, je vous assure, en pleine ville, ça peut paraître étrange, mais des vrais moines en robe orange qui ne parlent pas un mot de notre langue. Dans un temple. Avec une magnifique statue de Bouddha géante dans leur jardin. Pour une mère de famille, c’est une bénédiction. Au printemps, par la fenêtre ouverte, je les entends prier. Et je me félicite chaque jour de les faire grandir en sainteté. C’est un travail exténuant, mais ces moines ne pouvaient rêver meilleurs voisins que nous. Pour pratiquer la résilience, vous comprenez. Quand ils entendent mes enfants hurler et se disputer, ils apprennent à se détacher de la contingence et de la réalité. Quand ils reçoivent, pour la trentième fois de la journée, un ballon de foot dans le nez, ils se contentent de le renvoyer par-dessus le mur. Sans un mot. Quand mon fils joue au basket dans la cour dès potron-minet, ils se mettent en position du lotus. Zen un jour, zen toujours. Chère maîtresse, on ne parlera jamais assez de l’art de bien choisir ses voisins. Il y a quelques années, lorsque j’hébergeais notre garde partagée, je m’excusais souvent auprès…

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Les légumes biscornus

Chère maîtresse, Je me suis abonnée il y a peu à une bio box étonnante. Les légumes y ont une forme étrange : trop petits, trop joufflus, trop gros, de vrais petits ovnis. Ce sont des « pas beaux », c’est écrit sur l’étiquette. Cela veut dire en fait « pas dans la norme ». Personne n’en veut, les supermarchés les rejettent, il faut les inscrire dans des circuits parallèles. Pourtant, une fois ces pauvres petits cuisinés, ils ont bien le même goût que leurs congénères. Ah, chère maîtresse, ces légumes me font bien de la peine ! Est-ce donc un si grand crime d’être biscornu ? Ainsi donc une carotte n’a pas le droit d’être atypique ? Chère maîtresse, cette box est comme une classe, elle déborde d’êtres différents et pourtant si touchants. Ici, un artichaut au grand cœur, généreux comme tout. C’est vrai qu’en société, il a beaucoup de mal à s’intégrer, et pourtant, humainement, il vaut tellement le coup. Là, une patate douce trop agitée. Elle ne tient pas sur sa chaise, elle a du mal à se concentrer. Et ce kiwi un peu trop petit, complètement renfermé sur lui-même. Sa dyslexie le ronge, tout le monde…

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Astronaute ou dessinateur de manga

Chère maîtresse, Choisir un métier est bien difficile quand on est un enfant. Mon cadet hésite depuis un an entre astronaute ou dessinateur de manga. Le choix est cornélien. « Dans tous les cas, fais-je remarquer, il va falloir bien travailler à l’école.» Son petit frère, 6 ans, celui qui a un poil dans la main si grand qu’il peut s’en servir de canne pour marcher, l’observe en soupirant : « Moi j’aime pas l’école. Je voudrais plutôt travailler. D’ailleurs, comme je sais déjà jouer au foot, je ne vois pas pourquoi je ne peux pas travailler et être joueur de foot. » Je ris sous cape. « Mon pauvre chéri, tu es né trop tard dans un monde trop injuste. Si tu étais né « à l’époque » (selon ses termes, comprenez il y a 150 ans), tu serais déjà au boulot. » Ses yeux s’écarquillent de regret : « Vraiment ? Et je n’irais pas à l’école ? » « Certainement pas, réponds-je, mais tu n’avais pas le choix, tu faisais le même métier que tes parents. » Il se tait, songeur. Il répète pour bien comprendre : « Je faisais le même métier que mes parents ?…

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Un lapin à paillettes roses

Chère Maîtresse, Hier, il a travaillé d’arrache-pied. Non pas pour sa dictée, mais pour gagner trois sous. « Tu sais, m’a-t-il dit d’un air entendu, j’ai besoin d’argent pour… rien. » Mon fils est un panier percé. Les rares pièces qu’il possède lui brûlent sans doute les doigts. Le voilà au boulot, à briquer ma voiture épouvantable de crasse, intérieur, extérieur, un pschitt par-ci, un coup d’aspi par-là, à trier l’Himalaya de chaussettes orphelines qui attendaient leur heure sagement. Ce soir, à la sortie de l’école, je savais qu’il demanderait à nous accompagner, son frère et moi, chez l’orthophoniste… Dans le même immeuble, un magasin de jouets. Nous partons. Je l’observe, la poche remplie de ses trois sous, le sourire satisfait. Seulement voilà. Une fois le petit frère déposé, il me montre du doigt un magasin de petite déco, une caverne d’Ali Baba où j’adore déambuler. Il furète, regarde tous les prix sans rien dire, la vie des grands coûte décidément cher. Soudain, ses yeux s’écarquillent. « J’ai trouvé », jubile-t-il. Il me somme de détourner les yeux, pose son trésor sur la caisse, et emporte contre son cœur un paquet de papier blanc qu’il tient comme un trésor. On…

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Les grandes feuilles de canson

Chère maîtresse, La jeunesse me stupéfie. Je ne parle pas de la mienne, naturellement éclatante, mais bien de mes enfants. Mon fils rentre hier soir : « Maman, je dois faire un exposé de géographie avec deux copains. » « Génial, dis-je, j’ai encore quelques grandes feuilles pour préparer vos panneaux. » Il m’observe d’un air navré et soupire. De mon temps, pour un exposé, je descendais acheter à la papeterie des grandes feuilles de canson. Puis nous passions des heures à écrire le titre au feutre ou au pastel, sans déborder, sur des lignes préalablement tracées. Enfin, comble de la technologie, nous imprimions quelques images et quelques textes, les découpions et les collions. L’exposé trônerait ainsi sur les murs de la classe jusqu’à l’été. On se retrouvait avec ma copine le mercredi après-midi pour préparer tout ça. Ah… [soupir]. Ni une ni deux, mon fils allume l’ordi. Il crée un power point, un lien de partage et le balance à ses copains par la magie du Saint-Esprit. Hurlement de joie : « Maman, c’est tellement drôle, je les vois écrire en même temps que moi, on dirait des fantômes dans ma présentation… » J’en reste comme deux ronds de…

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JOYEUX ANNIVERSAIRE, chère maîtresse !

Trois ans que vous me supportez ! Trois ans que nous cheminons main dans la main… Et que je vous ai envoyé la bagatelle de 96 lettres… Chère maîtresse, notre idylle a commencé le 16 mars 2020 quand nos écoles ont fermé. Le COVID ne nous a pas tuées, il nous a inspirées. J’attendais depuis tant de mois la parution de mon premier roman édité. Le couperet est tombé. Les librairies fermaient, le roman était décalé. Bien sûr, c’était sans gravité mais la pilule avait du mal à passer. J’ai fait le pari de vous écrire chaque jour de fermeture de l’école, et tant que cela durerait. Chère maîtresse, il y a eu des moments terribles, je ne vous le cacherai pas. Il y a eu des larmes, de la colère, des enfants, des parents, des angoisses que, j’espère, mes fils oublieront. Pour ne garder que cette compilation-là. Humoristique, peut-être peu réaliste, mais c’est comme cela que l’on construit les plus beaux des souvenirs. Toutes mes chroniques sont désormais disponibles sur mon beau site internet refait à neuf par un mari patient, patient, si patient que s’il n’existait pas, il faudrait l’inventer. L’intégral, c’est par ici ! https://aurelie-tramier.fr/category/chere-maitresse/ #aurelietramier#cheremaitresse#lintegrale#chroniquedunemamanconfinee#parentalite#confinement#ecolealamaison#education#ecoleprimaire

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La maman sérieuse

Chère maîtresse, Aujourd’hui c’est carnaval ! J’adore déguster le défilé des enfants tout excités à l’idée de cette journée. Passés les multiples princesses, Spiderman et Star Wars (dont mon fils fait partie, ciel, faut-il l’avouer, avec un peu de chance, vous ne l’auriez pas reconnu…), il y en a toujours qui font preuve d’une immense créativité. Ce matin, j’ai croisé une banane, un lampadaire (idée lumineuse !), une machine à pop corn, une fraise et une sirène. Ça tombe bien, aujourd’hui, il paraît qu’ils ont piscine. Il y a les enfants aux déguisements 100% faits maison, ceux qui ont Christian Dior chez eux, ceux qui ont bricolé des choses avec des cartons, ceux qui ont des costumes un peu ratés mais tout le monde a fait de son mieux. Mais laissez-moi vous conter ma mésaventure : ce matin, j’étais fatiguée et j’ai chaussé mes lunettes dès le petit déjeuner, ce qui n’arrive jamais. Devant l’école, un papa me salue: « Ah, toi aussi, tu t’es déguisée ? » Ah chère maîtresse ! Imaginez mon désarroi. Moi, déguisée ? A cause de mes lunettes ? Mais en quoi ? Je retourne la question depuis 8h30 et il n’y a guère qu’une…

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Ma mère, elle n’est plus là

Chère maîtresse, C’est moi et pas ma mère qui vous écris aujourd’hui. Voilà, je voudrais vous dire que je n’arriverai pas du tout à travailler mon contrôle d’anglais de la semaine prochaine. Ben oui, j’ai besoin de ma mère pour ça, et en fait, c’est la cata, elle n’est plus là. Enfin, si, elle est là dans la maison, mais elle ne me voit pas. Depuis qu’elle a recommencé à travailler sur son roman, tout est devenu trop compliqué. Le soir, elle a la tête en l’air, on lui parle, mais elle ne nous écoute plus, et d’un coup elle a un sursaut et elle se précipite pour écrire des choses dans son carnet. Et même quand on fait des bêtises, elle ne dit rien et elle rigole d’un air absent. Ce n’est pas facile vous savez et ça me donne beaucoup de travail. Faut toujours être là pour réparer les dégâts. Elle a mis une machine sans le linge dedans, oublié le dîner dans le four, elle a servi du coca au chien et de la pâté à table. Vraiment, oui, c’est très très compliqué. Et le pire c’est que quand je rentre de l’école, je vois bien qu’elle…

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La maîtresse punk

Chère Maîtresse, Hier mon fils rentre de l’école les yeux encore écarquillés de stupeur. « Tu sais quoi ? Aujourd’hui, on avait une remplaçante et … et elle était… » Je sens qu’il hésite à dire le mot. « Elle était punk ». Voilà, le mot est lâché et il le regarde se tortiller par terre sans trop oser y croire. « Comment ça, elle était punk ? » je demande en riant. « Eh bien, punk avec les cheveux roses fluo sur le dessus, rasés sur le côté, et des piercings partout. » Chère maîtresse, comprenez son étonnement. Depuis 12 ans que nous fréquentons l’établissement, nous avions été habitués à plus de classicisme. Je commence par appeler la cantine pour vérifier le menu. Non, pas de champignon hallucinogène dans l’omelette. J’envoie un whatsapp au groupe de parents pour vérifier les dires des autres enfants. Non, mon fils n’a pas fumé son cahier de grammaire. Tous confirment : la maîtresse est une punk. Mais attention, précisent-ils : une punk sévère mais très gentille. Ah, chère maîtresse, j’aurais tant aimé être dans votre classe aujourd’hui, pour admirer la tête des bambins étourdis par aussi peu de conventionnalisme. Merci de briser les…

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