JOUR 87 Chère Maîtresse, vous m’avez tant manqué, cela fait si longtemps que je ne vous ai écrit, je n’en peux plus.

JOUR 87

Chère Maîtresse,
vous m’avez tant manqué, cela fait si longtemps que je ne vous ai écrit, je n’en peux plus.

Ca y est, les enfants sont plus ou moins rentrés… Je veux dire qu’ils sont sortis (de la maison), pour rentrer (à l’école)… J’ai dû leur remontrer le chemin sur Google maps, ils avaient oublié. Comme c’est au bout de la rue, c’est vrai que c’était compliqué.

Alors voilà… Il y avait de l’angoisse, de l’excitation, 4 pipis au lit et 3 cauchemars. La veille, je chantais sous la douche un mix entre « I am free » de Stevie Wonders et « Ne me quitte pas » de Brel… J’avais la banane et le moral dans les chaussettes. J’ai préparé les Bento box en souriant et repassé les masques en pleurant. J’avais la banane dans les chaussettes…

Et puis ils sont partis. Ma table de travail m’attendait, solitaire. Ni grammaire, ni fraction, c’était d’un triste, j’en aurais bien accepté un peu par effraction… J’ai bossé sans être dérangée, c’était calme, si calme, c’était bon aussi. A 15h50, je piaffais devant la porte de l’école. Ils sont sortis, hilares, masqués, joyeux, et les bonnes habitudes ont repris. Le petit qui pleure car il ne peut pas manger le goûter de son frère, le grand qui oublie son cartable, il faut y retourner; à 16h30, j’aurais tout donné pour 10 minutes de calme.

Voilà, bon an mal an, la vie revient, et chère maîtresse, ça fait du bien…
A très vite,
Aurélie

Ps: Si vous me cherchez, vous me trouverez en librairie !
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