#15 – L’ambition du bonheur

Moi qui vis en Allemagne, j’ai fondu pour ce roman qui traverse le siècle dans une ville que j’aime énormément, Berlin. Ne vous laissez pas arrêter par ce titre un peu gnangnan, ce roman est difficile à lâcher et est vraiment idéal pour lire sans stress au coin du feu. Berlin, 1919 : la jeune Anna, issue d’une famille très pauvre, se fait embaucher comme vendeuse au prestigieux KaDeWe. De son côté, Charlotte, fille d’un riche propriétaire terrien, est introduite dans la bonne société de Leipzig par sa tante et le mari de celle-ci, qui est juif. Leurs destinées se croisent dans une Allemagne qui s’enfonce dans la crise, la misère, la haine, la guerre. Elles se retrouvent exsangues dans un Berlin d’après-guerre, unies dans une même famille et une même douleur. L’ambition du bonheur, Katharina Fuchs, JC Lattès, 21,9€

0 commentaire

Les faux amis

Chère Maîtresse, Je crains que votre leçon d’hier n’ait été l’objet d’une déception intense… Dès le matin, mon fils se réjouissait : « Aujourd’hui, on va étudier les faux amis ! » Ma foi, il en faut peu pour être heureux « Les faux amis ? Entre le français et l’allemand ? » Il me regarde d’un air condescendant : « Mais qu’est-ce que tu racontes ! Les faux amis, quoi ! « Et d’ajouter d’un air entendu : « Enfin, je vais savoir…» 16h : je récupère devant l’école un bonhomme déconfit. « Et ta journée, c’était comment ? » « Nul ! On devait faire les faux amis, et on n’a fait que du vocabulaire ! » Et de soupirer : « Moi qui pensais enfin savoir si Nico était un copain… » Je ris sous cape. Moi, chère maîtresse, je vous remercie, oui du fond du cœur, merci de m’éviter de nouvelles entorses à la politesse toujours plus difficiles à rattraper. Car si le « s’il vous plaît » allemand fait rire dans les chaumières depuis de longues années, d’autres jolis mots savent se montrer plus sioux. Combien de fois mes enfants ont-ils parlé au parc d'une…

0 commentaire