JOUR 26

Chère Maîtresse, Le soleil brille haut, les petits oiseaux chantent dans le ciel, les nuages nous saluent, c’est le printemps ! Ah, si seulement nous pouvions tous sortir et cesser de jouer au base-ball sur le canapé. Car oui, je vous le dis sans ambages, mon logis est un taudis… Ah, maîtresse, maîtresse, vous l’aurez compris, nos maisons ne se remettront pas de ce virus maudit. Imaginez trois adorables lions enfermés dans une cage, dorée, certes, mais une cage quand même. Les meubles renversés en une seule journée, les jouets éparpillés, je ne cesse de ranger... Et vive le balai... O rage, ô désespoir, ô confinement ennemi, N’ai-je donc tant vécu que pour ce grand taudis ? Et ne suis-je blanchie dans les tâches ménagères Que pour voir, en un jour, tout couvert de poussière ? Mon bras qu’avec respect toute la famille admire, Mon bras qui tant de fois a sauvé le tapis, Tant de fois astiqué les chaises et le buffet Ne sait donc plus que faire et ne peut me sauver ? O cruel souvenir de mon ordre passé, Œuvre de tant de jours en une heure effacée... Jouets, peluches, voitures, vous aurez-donc ma perte ? Maîtresse,…

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Jour 16

Chère maîtresse, Aujourd’hui c’était Verdun… J’étais très étonnée, passer des Huns à Verdun, c’est quand même peu commun. J’ai eu beau lire et relire le programme du jour, cela n’y était pas. Et pourtant je vous l’assure, aujourd’hui c’était Verdun… La guerre a explosé pour un vulgaire jouet que trois enfants se disputaient. L’enfermement, le confinement, le mauvais temps, voilà comment un conflit naît. Il faut dire, les parents interdisent toute activité ! « Qui veut faire du base-ball dans le salon ? Et accrobranche sur la rampe ? Du skateboard dans l’escalier ? » Non, non et non, c’est toujours non… Sous mon regard effaré, trois enfants se disputent un jouet, s’avancent menaçants, portant sur le front une mâle assurance…Ils partent à trois, mais par un prompt renfort d’animaux Schleich et de munitions, ils se voient 300 en arrivant au front. Les voilà qui attaquent, les projectiles volent, des lions, des schtroumpfs, des loups, des ours, et même un pangolin. Et qu’ils se tirent les cheveux : « C’est à moi, je te l’ai dit ». Je vois, sous mes yeux terrifiés, le canapé poussé, une embuscade se tendre. Un autre se tapit derrière le gros ordi. Un farfadet…

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